mercredi 30 novembre 2016

Quand la nuit devient jour




« J'ai toujours été rebutée par l'idée de me contempler dans un miroir. La petite fille aux longs cheveux blonds, timide, réservée et nerveuse qui m'observait fixement était une étrangère que je n'acceptais pas. Je ne la comprenais pas. Elle m'effrayait même. Je l'ai donc évitée le plus longtemps possible. »





Éditions Pygmalion - 27 avril 2016
238 pages
Contemporain
Auteur : Sophie Jomain 



Ma note : 18/20








Quand la nuit devient jour


On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée.





Mon avis


J'avais depuis très longtemps envie de découvrir l'écriture de Sophie Jomain. Ce livre m'a attiré grâce à son titre et sa couverture. Je l'ai commencé sans avoir entendu d'avis dessus. Je savais juste qu'il traitait de dépression. 


J'ai aimé me plonger dans ce livre sans rien savoir de ce qui allait m'attendre. Je tiens à préciser qu'il est court et se lit rapidement. J'étais au départ un peu dubitative. La dépression est un sujet grave qui pousse des gens à mettre fin à leurs jours. On a beau leur apporter toute l'aide que nous possédons, nous ne pouvons pas les aider réellement. J'étais donc au début du roman, un peu mal à l'aise face au récit de Camille. Je ressentais son mal à être. 



On ne peut pas reprocher cela à l'auteure. Elle crée des personnages attachant, une histoire intéressante avec un sujet grave et elle parvient à faire passer des sentiments, comme le mal-être de Camille. C'est donc une auteure que je relirais dans l'avenir. J'ai besoin de lire d'autres choses d'elle.



Revenons au roman, on ne reste pas dans le mélodrame comme j'en avais si peur au début du roman. J'ai vite compris dans quoi l'auteure voulait m'entraîner.  Mais j'ai adoré. J'ai aimé imaginer Camille sourire, j'ai aimé ressentir ses émotions si bien détaillées et exposées par l'auteure. Ce livre m'a touché. Ce n'est pas un coup de cœur mais, c'est un roman qui a su m'insuffler un maximum d'émotions et de sentiments. Même si certains ont été négatif au début du roman, l'auteure a créer une fin à la hauteur de ce roman.





« La mort est douce pour ceux qui l'ont choisie. Dure pour ceux qui restent. »