vendredi 3 juin 2016

Veronika décide de mourir de Paulo Coelho




« Se suicider avec une arme à feu, sauter d'un immeuble, se pendre, rien de tout cela ne convenait à sa nature féminine. Les femme, quand elles se tuent, choisissent des méthodes bien plus romantiques - elles s'ouvrent les veines ou absorbent une dose excessive de somnifères. »




287 pages
Contemporain
Auteur : Paulo Coelho



Ma note :15/20





Veronika décide de mourir

Veronika est jeune et jolie. Elle a un travail, des amis. Une vie apparemment satisfaisante. Pourtant, elle n'est pas heureuse. Le 21 novembre 1997, elle décide de mourir. Son suicide raté la conduit dans un hôpital psychiatrique. Là, à côté de malades mentaux, elle découvre une population qui ne semble chercher qu'un abri contre la réalité, ou une fuite hors de la routine... Une nouvelle initiation va commencer pour elle. Elle comprendra que nous avons le choix de vivre ou de renoncer, que nous pouvons donner un sens à notre vie, qu'il faut pour cela retrouver notre Moi véritable. Et même notre part de folie.




Mon avis

J'ai lu ce roman totalement au hasard. Je l'ai découvert au fin fond de ma PAL et je me suis dit qu'il serait peut-être temps que je lui laisse une chance. Mais j'avoue qu'au départ, il me tentait guère. Sa couverture et son titre ne sont pas attirant à première vue. 

Je ne connaissais absolument pas cet auteur. Je dois lui reprocher une sorte de froideur dans sa manière d'écrire. Les émotions ne passent pas, c'est comme s'il avait bâti un sorte de mur entre lui et le lecteur. Il manque un petit truc en plus pour faire toute la différence. J'ai trouvé ce point dommage et ennuyant.


L'histoire est très complexe. On suit Veronika qui décide de se suicider. Elle n'est ni malheureuse ni heureuse, elle a plutôt un ras-le-bol de la routine que la vie lui impose. Suicide raté, elle se réveille dans un hôpital psychiatrique. On lui apprendra qu'elle s'est abimé le cœur avec sa tentative de suicide et qu'elle va mourir dans peu de temps. Elle passera le temps qu'il lui reste à faire connaissance avec les patients de l'hospice. On apprendra le passé de plusieurs d'entre eux, c'est un point que j'ai bien aimé.


Il est dur de faire une chronique sur ce livre car, je pense que le plus important n'est pas l'histoire ni même les personnages mais, plutôt la réflexion qu'il apporte. Il nous fait prendre conscience que la routine de la vie nous ennuie et que cela nous empêche d'être réellement heureux. Qu'un fou est peut-être plus heureux qu'une personne "normale", car le fou ne s'empêche rien et ne fait pas les choses par obligation. Même si une décision peut paraître déraisonnable aux yeux des "normaux", le fou prendra cette décision, uniquement par envie et c'est cela qui lui apportera la joie. Le roman va plus loin en nous poussant à prendre conscience de la vie et de la mort. C'est un livre qui fait réfléchir. J'ai souvent dû le reposer pour bien comprendre le sens de tout ça et je dois dire être en accord avec les propos de l'auteur.

La fin du récit ne m'a pas surprise. Je m'y attendais, je savais que cela allait se terminer de cette manière. Je suis déçue par ce point. Dans l'ensemble, je dirais que c'est tout de même un roman sur lequel il faut se pencher. Il nous ouvre à un raisonnement sain et logique. C'est bon et rassurant à lire. 



« L'ennui, avec l'empoisonnement pas l'Amertume, c'était que les passions - la haine, l'amour, le désespoir, l'enthousiasme, la curiosité - cessaient également de se manifester. Au bout d'un certain temps, il ne restait plus à l'Amer le moindre désir. Il n'avait plus envie ni de vivre ni de mourir, et c'était le problème. »