mardi 25 août 2015

Les lieux sombres de Gillian Flynn



« Les meurtres m'avaient laissée complètement déphasée par rapport à ce type d'appréciation : je partais du principe que le pire pouvait toujours se produire, puisque le pire s'était déjà produit. »


512 pages
Thriller
Auteur : Gillian Flynn

Ma note :



Les lieux sombres

Libby Day a sept ans lorsque sa mère et ses deux sœurs sont assassinées dans leur ferme familiale. Rescapée par miracle, la petite fille désigne le meurtrier à la police, son frère Ben, âgé de 15 ans. Ce fait divers émeut tout le pays, et la jeune Libby devient un symbole de l'innocence bafouée. Vingt-cinq ans plus tard, alors que son frère est toujours derrière les barreaux, Libby, qui ne s'est jamais remise du drame, souffre de dépression chronique. Encouragée par une association d'un type très particulier, elle accepte pour la première fois de revisiter les lieux sombres de son passé. C'est là, dans un Middle West désolé, dévasté par la crise économique et sociale, qu'une vérité inimaginable commence à émerger. Et Libby n'aura pas d'autre choix pour se reconstruire, et peut-être enfin recommencer à vivre, que de faire toute la lumière sur l'affaire, quelles qu'en soient les conséquences.



Mon avis 

Voilà un roman que j'avais hâte de découvrir car, j'avais lu de la même auteure "les apparences", un roman que j'avais beaucoup aimé. Je ressors de cette lecture séduite et je conseille ce livre à tous ceux qui, comme moi, aiment les très bons thrillers. 

L'histoire est dramatique, une famille massacrée avec une seule survivante, Libby Day. Cette dernière, âgée de sept ans au moment des faits, va accuser son grand frère Ben de ses meurtres sauvages. Le roman alterne les chapitres entre Libby d'aujourd'hui, 25 ans après le drame et Ben ainsi que Patty, la mère de famille, le jour du drame en 1985. J'ai beaucoup aimé ce point du roman. J'ai trouvé cela captivant et à la fin de chaque chapitre, l'envie d'en lire un nouveau se faisait sentir. Je dois bien dire que j'aime l'auteur et son style d'écriture. Cette dernière ne livre pas trop d'informations pour garder un suspense très intéressant. 

Libby Day va enquêter pour avoir la certitude d'avoir dit la vérité au moment des faits. J'ai aimé ce personnage. Après la terrible épreuve qu'elle a vécue, elle garde des séquelles physique mais, aussi psychologiques. Elle n'est pas quelqu'un de touchant car, très flemmarde, plutôt mauvaise et même cleptomane à ses heures perdues mais, pourtant certains de ces actes me laissent penser que sans ses douloureux souvenirs, elle serait devenue quelqu'un de meilleure.

Ben, quant à lui, m'a laissé plutôt perplexe tout le long du roman. Je ne savais pas si ses dires était vrais et honnêtes. Il m'a touché au moment de son adolescence. Livré à lui-même, il fera de mauvaises rencontres et de mauvais choix, c'est bien dommage. Mais je ne comprends pas certains de ses actes, j'ai eu la sensation qu'il était beaucoup trop influençable. Ce qui ne veut pas dire que c'est un point négatif pour le roman mais, une partie intéressante du caractère de ce personnage.

Ce roman est impossible à lâcher avant de connaitre le fin mot de l'histoire. L'intrigue est dévoilée petit à petit, j'ai essayé tout le long de comprendre qui avait pu commettre ses actes horribles et je dois bien avouer que je ne m'attendais pas à cette fin que j'ai trouvée parfaite. Certaines scènes brutales sont tellement bien décrites par l'auteure que l'on prendrait presque cette fiction pour une histoire vraie.

L'adaptation cinématographique de ce roman vient de sortir en dvd et je vais me faire un plaisir de le visionner au plus vite. Il me reste un livre à découvrir de la même auteure et je pense que je ne vais pas tarder à le lire. Gillian Flynn est vraiment une auteure que j'apprécie beaucoup et que je recommande.


« L’espoir fait vivre… Ces mots avaient été le fléau de mon enfance, pour rappeler constamment que rien ne s’arrangeait vraiment, pas seulement pour moi mais pour tout le monde, et c’est pourquoi quelqu’un avait inventé un tel dicton. Histoire qu’on sache tous qu’on n’aurait jamais ce dont on avait besoin. »