lundi 9 février 2015

La valise d'Hana de Karen Levine



« Les visiteurs s'intéressèrent bien sûr à la chaussure, à la boîte de Zyklon B et au pull, mais la valise les attira tous comme un aimant. Parents comme enfants s'agglutinaient autour d'elle pour mieux voir ce qu'on y avait écrit : Hana Brady, 16 mai 1931, waisenkind, "orpheline".»


Flammarion ( 7 novembre 2002 )
135 pages
Témoignage
Auteur : Karen Levine

Ma note :  17/20






La valise d'Hana

C'est une valise on ne peut plus ordinaire. Elle est marron. Elle est grande. On pourrait y mettre beaucoup de choses. Mais aujourd'hui, elle est vide. Dessus il est écrit le nom d'une petite fille, Hana Brady ; une date de naissance, 16 mai 1931 ; et un mot, "orphelin ". Cette valise vient du camp d'Auschwitz. Qui était Hana Brady ? Que lui est-il arrivé ?





Mon avis

J'ai trouvé ce livre un peu par hasard, l'autre jour à la bibliothèque de ma ville. Lorsque je l'ai vu, je me suis dit  «pourquoi pas». Je suis très sensible au récit qui touche à la guerre et j'aime lire les témoignages de ce moment de l'histoire. 

Toutefois, ce roman est différent. On apprend à connaitre Hana Brady à travers les recherches de Fumiko, une coordinatrice du Centre de documentation sur la Shoah de Tokyo. Cela se passe en 2000, lorsque Fumiko découvre la valise de la petite Hana. Elle va faire beaucoup de recherches sur cette petite fille pour découvrir ce qu'a été son destin. J'ai aimé sa ténacité.

Les années 2000 et les recherches de Fumiko s’alternent avec des chapitres de la vie d'Hana, et de George son frère, avant et pendant la guerre. Comme d'habitude, comme avec chaque témoignage, c'est poignant, triste, émouvant, horrible et terrible. Cette époque ne manque pas d'adjectifs ! 

Ce roman est émouvant mais, il reste dans le côté soft de la guerre ; pas de grande description sur les camps de concentration, pas de moments violents. Il est émouvant par Hana, cette petite fille qui n'a rien demandé, à part vivre et à qui, on retire tout ! Les dessins et photos dispersés dans le roman, donnent davantage d'intensité au récit. 

C'est un livre qui se lit rapidement, c'est style simple et poignant. On va à l'essentiel et ça bouleverse tout de même ! 


« De nouveaux convois de trains arrivaient constamment. De ce fait, il y avait de moins en moins à manger pour tout le monde, et les prisonniers commencèrent à s'affaiblir, à tomber malades. Les personnes qui étaient les plus en danger étaient les plus âgées et les plus jeunes. »