mercredi 26 novembre 2014

L'âge des miracles de Karen Thompson Walker


« À l'époque, on était trop préoccupés par la météo et la guerre pour s'intéresser à la révolution de la Terre. Des bombes explosaient continuellement dans les rues de pays lointains. Des ouragans allaient et venaient. L'été se terminait ; une nouvelle année scolaire commençait. Les horloges égrenaient, selon leur habitude, les secondes qui devenaient des minutes. Les minutes, des heures. »


Presses de la cité  ( 16 mai 2012 )
Science-fiction
331 pages
Auteur : Karen Thompson Walker

Ma note : 10/20


L'âge des miracles

Et si nos journées commençaient à s'allonger, d'abord de quelques minutes, puis de plusieurs heures, jusqu'à ce que le jour devienne la nuit et la nuit le jour ?
 
Une journée d'octobre apparemment comme les autres, l'humanité découvre avec stupeur que la rotation de la Terre a ralentie. Les jours atteignent progressivement 26, 28 puis 30 heures. Tandis que certains voient dans ce changement inexpliqué un signe que la fin est proche et cèdent à la panique, d'autres, au contraire, s'accrochent coûte que coûte à leur routine, comme pour nier l'évidence.
Bientôt, la gravité est modifiée et certaines personnes sont touchées par un syndrome provoquant des malaises à répétition, les oiseaux sont désorientés et s'écrasent, les marées se dérèglent et les baleines s'échouent...
En Californie, Julia est le témoin de ce bouleversement, et de ses conséquences sur la communauté, sa famille, et elle-même. Adolescente à fleur de peau, elle entre dans l'âge où son corps, son rapport aux autres et sa vision du monde changent : l'âge des miracles.



Mon avis

Je n'avais entendu parler ni du roman, ni de l'auteure mais, la couverture et le synopsis m'ont donné envie d'en savoir plus. Mais, malheureusement, je ressors de cette lecture avec un avis mitigé

L'histoire avait un sujet intéressant, la rotation de la terre ralentit ce qui augmente la durée des journées. Pourtant j'ai trouvé ce récit lent et avec un manque d'action évident. J'aurais imaginé que dans une telle situation, les gens paniquent et se rassemblent. Hors dans ce roman, les gens essayent de vivre comme si rien n'avait changé, ils se persuadent de vivre dans les mêmes habitudes qu'avant. J'ai eu la fâcheuse impression que les gens se cachaient de la vérité et se mentaient à eux-même. Aucun débordement, ni vandalisme, ni d’extrême violence se fait sentir, alors qu'en toute logique, une partie des êtres humains auraient dû dérailler, angoisser et paniquer !

Les personnages ne m'ont pas satisfait non plus. La narratrice, Julia, est une jeune fille de douze ans et même si le changement de la Terre se fait comprendre rapidement, cette dernière reste avec des préoccupations d'adolescente. L'auteure a essayer d'ajouter de la romance mais, j'ai trouvé cela sans intérêt pour l'histoire. Le seul comportement que j'ai trouvé normal est celui de la mère de Julia, même si parfois je la trouvais extrême ! Cette dernière panique et angoisse, j'ai trouvé sa réaction plus saine que celle des autres protagonistes. 

Le style de l'auteure ne m'a pas convaincu. Beaucoup de descriptions que j'ai trouvées sans importance, un récit lent avec peu d'intrigue et de suspense. Le sujet du roman n'est pas, pour moi, assez exploiter.

La fin est à la hauteur du reste. On finit le roman avec toujours autant d'interrogations. J'ai le sentiment que l'auteure n'a pas été au bout des choses, c'est dommage car le sujet avait vraiment de quoi plaire.


« Au cours de la deuxième semaine, le ralentissement fit ses premières victimes parmi les oiseaux. Sur les trottoirs, des pigeons avançaient en trainant leurs ailes. Des moineaux tombaient sur les pelouses. Des troupeaux d'oies parcouraient de grandes distances sur leurs pattes. Des corps de mouettes s'échouaient sur les plages...  »